Les planeurs sont tous équipés d’instruments de base permettant de connaitre avec précision et objectivité les mouvements du planeur dans sa masse d’air. Dans les planeurs biplaces, le tableau de bord principal se trouve à l’avant. Dans tous les cas, les commandes de vol sont doublées ainsi que les instruments principaux (anémomètre, variomètre, badin et compas).
En plus des instruments de base, des équipements supplémentaires tels que GPS, calculateur de vol, variomètre électrique aident le pilote expérimenté à prendre les meilleures décisions lors de longs vols ou de compétition.
L’anémomètre
L’anémomètre mesure la vitesse du planeur dans sa masse d’air, en comparant la pression atmosphérique ambiante à la pression totale qui est proportionnelle à la vitesse. Il aussi appelé badin, du nom de son inventeur au début du siècle.
Il est gradué spécifiquement en fonction des caractéristiques du planeur avec des symboles universels:
- l’arc vert, couvre la plage des vitesses autorisées en toute condition. A une vitesse inférieure au début de l’arc vert, la vitesse est insuffisante pour générer la portance. On dit que le planeur décroche.
- l’arc jaune, couvre la plage des vitesses autorisées en atmosphère calme.
- le trait rouge marque la vitesse à ne jamais dépasser.
Le badin est gradué en km/h.
L’altimètre
La pression atmosphérique diminue quand l’altitude augmente. L’altimètre mesure donc cette pression et la compare à une pression de référence pour indiquer la hauteur du planeur. Cette pression de référence est réglée manuellement par le pilote en fonction de l’information qu’il désire obtenir, elle est affichée dans le secteur blanc au centre du cadran:
- en réglant l’altimètre à 0 avant le décollage, l’altimètre indiquera la hauteur du planeur par rapport à l’aérodrome.
- en réglant l’altimètre à l’altitude du terrain avant le décollage, la pression lue est la pression atmosphérique du lieu. Avec ce réglage, le pilote connaitra la hauteur qui le sépare des obstacles dont la hauteur est indiquée sur les cartes.
- en réglant l’altimètre à la pression standard 1013, le pilote connaitra la hauteur du planeur par rapport à celles des couloirs aériens ou des zones aériennes particulières.
L’altimètre est gradué en mètres.
Le variomètre
En comparant la pression atmosphérique instantanée à celle mesurée quelques instants plus tôt, le variomètre indique si le planeur monte ou descend, et à quelle vitesse verticale. En compensant cette indication avec les mouvements propres du planeur dans sa masse d’air, la variomètre indique le mouvement vertical de la masse d’air dans laquelle il évolue:
- si la masse d’air monte (ascendance), le pilote l’utilisera pour gagner de l’altitude en restant à l’intérieur par un vol en spirale, ou en ralentissant pour profiter de l’ascendance tout en poursuivant son voyage,
- si la masse d’air descend, le pilote choisira d’accélérer pour en sortir en perdant le moins d’altitude possible.
Le variomètre est gradué en mètres par seconde. La vitesse optimum pour effectuer le plus long parcours est fonction de la vitesse verticale et de la finesse du planeur. Pour aider le pilote, cette vitesse est indiquée sur un anneau gradué en km/h autour du variomètre. On l’appelle le Maccready du nom du vélivole américain (Paul Maccready) qui l’a inventé. Enfin, des variomètres électriques intègrent divers dispositifs sophistiqués, tels que l’indicateur sonore qui informe le pilote des variations de vitesse verticale sans qu’il doivent regarder son tableau de bord, des intégrateurs qui calculent la vitesse de montée moyenne, des intégrateurs d’ascendance, etc…
La bille et le fil de laine
Comme une voiture peut déraper sur la route, un planeur peut déraper dans sa masse d’air. Cela n’est pas grave dans des limites raisonnables, mais sa performance diminue et son taux de chute augmente. Pour contrôler qu’en toute circonstance son vol est symétrique, le planeur dispose de deux instruments: la bille et un fil de laine collé sur la verrière. Quand le vol est symétrique, le fil de laine est droit et la bille est centrée. Dans le cas contraire, le fil et la bille partent d’un coté ou l’autre et indiquent au pilote le sens de la correction à effectuer avec la gouverne de direction.
Le compas
Afin de s’orienter, le pilote du planeur dispose du compas. C’est une boussole qui lui indique l’orientation du planeur par rapport au nord magnétique.
Le compas peut être avantageusement accompagné d’un conservateur de cap qui utilise un gyroscope pour détecter et afficher tout mouvement du planeur dans l’espace.
De plus en plus présent, le GPS peut aider le pilote à suivre sa route et connaitre sa position.
La radio
Les planeurs disposent généralement d’une radio utilisant les fréquences réservées à l’aviation. Elle n’est obligatoire que pour entrer dans des zones contrôlées, mais la plupart des planeurs en sont équipés. Elle est très utile pour le remorquage et le treuillage, et pour cohabiter dans les meilleures conditions de sécurité avec les autres utilisateurs de l’espace aérien.
De plus, lors de leurs longs voyages, les vélivoles s’échangent des informations sur la fréquence vol à voile (122,97 Mhz).
Les autres instruments
D’autres instruments sont utilisés en vol à voile. Ils sont surtout installés dans les planeurs de performance utilisés pour les longs circuits sur la campagne et les compétitions.
Le logger enregistre le vol afin qu’il soit validé par les commissaires sportifs. Ils ont remplacé les photos prises en circuit par les concurrents à chaque point de virage.
Les calculateurs de vol intègrent un GPS et des fonctions de calcul spécifiques pour aider le pilote à choisir la meilleure stratégie de conduite du vol.
Enfin, des logiciels et des bases de données cartographiques sont maintenant intégrés dans les ordinateurs de poche.